Les acides fulviques. La structure, la composition et la formation des acides fulviques
les acides fulviques (AF) sont un mélange d'acides organiques faibles de la série aliphatique et aromatique, qui soluble dans l'eau à tous les niveaux de pH (acides, neutres et alcalins). Leur composition et leur forme sont très variables. Le poids moléculaire des acides fulviques (AF) (de 1 000 à 10 000) est inférieur à celui des acides humiques (AH), et la teneur en oxygène est deux fois plus élevée. En raison de la taille relativement petite, les molécules des acides fulviques (AF) peuvent facilement pénétrer dans les racines de la plante, les tiges et les feuilles, apportant ainsi des micro-éléments utiles. Les engrais utilisés sous la forme d'aérosols et contiennent des acides fulviques (AF) sous forme de chélates avec les micro-éléments, peuvent être le moyen efficace pour augmenter la productivité de la plante à certains stades de sa croissance. Lors du traitement foliaire des plantes, les acides fulviques (AF) fournissent les micro-éléments aux zones métaboliques des cellules. Ils sont compatibles avec la plante et ne sont donc pas phytotoxiques lorsqu'ils sont appliqués à des concentrations relativement faibles.
Certains chercheurs considèrent les acides fulviques comme la partie la plus importante de la matière organique du sol. Néanmoins, leur grande solubilité dans l'eau met en doute la possibilité de leur longue prolongée dans les objets naturels (à l'exclusion des eaux souterraines). De plus, il a été établi que les enzymes au moyen desquels le métabolisme des glucides, de l'azote et du phosphore se produit, sont fermement liées aux acides humiques et sont ainsi libérés du sol tout en conservant leur activité. C'est avec les acides humiques que la plupart des enzymes hydrolytiques sont liée. Ainsi, l'activité de l'invertase, en présence des acides humiques, est 5-6 fois, de l'uréase est 3.5 fois, de la protéase est 1.5 fois supérieure à celle des acides fulviques.
Il n'y a pas si longtemps que D.Orlov a publié son œuvre, qui permet d'envisager ce problème sous un angle nouveau. Il est arrivé à la conclusion que les acides fulviques n'existent pas en tant que fraction indépendante dans les objets naturels, tels que le sol, le charbon, la tourbe et d'autres sources de substances humiques. Ces acides fulviques (AF), que nous considérons comme faisant partie des substances humiques, qui passent dans la solution lors du traitement de l’objet (le lignite, la tourbe, le sol) avec des alcalis et restent dans celui-ci après l'acidification de la solution au pH 2 pour la précipitation des acides humiques, se forment dans la solution à la suite des procédures analytiques qui entraînent l’hydrolyse partielle des acides humiques de poids moléculaire élevéе..
Presque toutes les données expérimentales indiquent que les acides fulviquesn'apparaissent qu'après l'hydrolyse alcaline ou acide de la matière organique des objets étudiés dans leur ensemble, et, en particulier, des acides humiques. En conséquence, la teneur en acides fulviques, qui est déterminée analytiquement, n'indique, à un degré ou un autre, que les acides humiques naturels hydrolysables quel que soit l’objet de leur obtention.
D'autres études menées par O.S. Yakimenko et F.V.Oulankina conduisent également à la сonclusion qu'on ne peut exclure l'influence de l'hydrolyse des acides humiques sur la formation des acides fulviques lors de l'extraction alcaline.
Ainsi, le rôle des acides fulviques (AF) ne peut être envisagé que dans les cas où on utilise des préparations humiques obtenues par le traitement du lignite ou de la tourbe avec des agents alcalins, puisqu’après un tel traitement, le mélange d’humates et de fulvates de métaux alcalins est formé dans ces produits.
En outre, nous disposons des données non publiées concernant deux études indépendantes menées par G.A. Kalabin et O.S. Yakymenko sur les fragments de coléoptiles de maïs, qui ont montré que l'activité stimulante de croissance des acides fulviques ne se manifeste que par la combinaison avec la fraction des acides humiques.Selon leur données, l'utilisation de la fraction d'acide fulvique sous sa forme pure ne conduit pas à la stimulation, mais à l'inhibition de la croissance.
En conséquence, en discutant du mécanisme de l'influence des substances humiques sur les plantes, nous utiliserons ultérieurement la notion des acides humiques en supposant que les acides humiques (AF) en fait partie intégrante.
Outre le sol, les acides humiques sont contenus en grande quantité dans le charbon brun, la tourbe, la sapropèle et certaines autres substances organiques.
Dans le sol, les acides humiques sont liés à d'autres cations, principalement Ca, Mg, Fe, Al. C’est pourquoi ils sont pratiquement insolubles dans l'eau, ce qui leur permet de s'accumuler en formant certaines réserves d'humus, et puis, en fonction du degré de minéralisation et de consommation par les micro-organismes, de servir très lentement de source d'éléments nutritifs, de stimulateurs de croissance, d’enzymes, de vitamines et de nombreuses autres substances biologiquement actives nécessaires à la croissance et au développement des plantes.
Pour que les substances humiques soient disponibles pour les plantes, elles doivent être sous forme soluble dans l'eau. Ce processus se produit en présence de métaux alcalins et de certains autres éléments et composés en formant les sels-humates solubles dans l'eau.
Les humates sont des sels d'acides humiques naturels dans lesquels l'ion hydrogène des groupes carboxyliques et (partiellement) des hydroxyles est remplacé par l’atome de métal. Les humates naturelles se forment dans le sol à la suite de l'interaction des acides humiques avec les ions des métaux de la solution du sol sous forme de sels insolubles. Ce sont eux qui déterminent ses fonctions génétiques, environnementales et agronomiques. Ils sont contenus en quantités assez importantes dans les objets naturels, qui sont les soi-disant caustobiolithes, à savoir le charbon brun, la tourbe, la sapropèle et certaines types de schistes et servent de matières premières pour la production des humates hydrodiluables des métaux alcalins, à savoir des humates de sodium ou de potassium. Parmi tous les humates, les humates de potassium, de sodium et d'ammonium sont hydrosolubles. Ces humates possèdent toutes les propriétés positives des substances humiques du sol, mais leur activité biologique augmente de plusieurs ordres de grandeur grâce à leur solubilité élevée dans l'eau, et l'origine naturelle détermine la sécurité environnementale complète.
Ultérieurement, en utilisant ultérieurement le terme "humates", nous entendrons précisément les humates hydrodiluables de potassium, de sodium ou d'ammonium.